L’esprit espiègle des artistes a fait depuis bien longtemps bon ménage avec le monde du jouet. Il s’agit d’une forme artistique à part entière. Le but est de reproduire le monde des grands en miniature. Une sorte de régression me direz-vous. Oui très certainement mais « récréartive » si je puis dire.
« Le joujou est la première initiation à l’art », disait Charles Baudelaire.
L’exemple le plus célèbre est le cirque de Calder. Lors d’un séjour prolongé à Paris entre 1926 et 1933, il se consacra avec une passion et une ingéniosité débordante à sa pièce illustre « le cirque ».
Réaliser un rêve de gosse, juste pour attendrir ou provoquer.
Des artistes comme Fabesko crée des super héros bien amochés, puisque selon elle, ils n’ont même plus envie de sauver ce monde. D’autres peignent des wagons miniatures comme les trains tagués de la SNCF. D’autres encore torturent les poupées stéréotypées d’une certaine marque célèbre dont je ne souhaite vraiment pas citer le nom mais que je pense vous aurez tous reconnu. Quelques exemples délirants à voir dans l’émission Tracks d’Arte
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Ces jouets sont certainement plus pour des adultes que pour les enfants, quoique !
Pour Noël 2015, j’ai eu envie de me laisser gagner par le syndrome de Peter Pan. Et pour mes nièces et filles (moyenne d’âge 22 ans), j’ai décidé de fabriquer à chacune un jouet unique, plutôt que d’acheter un cadeau quelconque.
Première satisfaction, faire des trucs marquants avec pas un rond. Deuxième satisfaction, échapper aux circuits de consommation classiques. Troisième satisfaction, et ce n’est pas la moindre, des sourires hilares devant ces pièces improbables que j’avais pris soin de créer un peu à l’image de leur future propriétaire.
A chaque Noël, si possible, je sévis pour mes cadeaux de Noël.
Un petit supplément d’âme, ça ne peut pas faire de mal. Essayez, vous verrez, il se peut qu’on vous en redemande !
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