Noël gobe toutes nos extravagances 

Et pendant ce temps, la Terre digère notre inélégance 

Des cartons et papier liés aux cadeaux, au contenu des cadeaux en passant par les déchets alimentaires et autres. Il y a bien des approches pour passer un Noël plus éthique et avec un impact sur l’environnement plus responsable. Beaucoup de petits gestes  qui ne représentent en réalité pas un effort immense à produire pour chacun de nous sont possibles.
Et si les effets cumulés étaient énormes!

Lors des ateliers après Noël, avec  les enfants,  on a constaté que nos poubelles étaient bien pleines, alors on a extrait quelques emballages peu dégradés, on les a déployés, on les a auscultés sous toutes les coutures. Verdict : ce sont des cartons de qualité, leur forme n’est jamais classique, au moins 3 plis les divisent. Voici des contraintes qui alimentent grandement la créativité.
Bien plus drôle de faire une peinture sur ce type de support que sur une basique feuille rectangulaire blanche!
Voyez plutôt.

On a coutume de dire que ce n’est pas l’emballage qui compte mais ce qu’il y a dedans…mais là c’est plutôt ce qu’il y a dessus !

Deux raisons font que ce support dérisoire est utilisé par les artistes :

• des conditions financières difficiles pour acheter des matériaux nobles.
  Beaucoup d’artistes ont commencé leur carrière artistique en allant chercher des supports pour leurs œuvres au rebut. L’art brut en fut évidemment un gros consommateur. On peut aussi citer J-M Basquiat dans la liberté de ses débuts où l’assemblage de matériaux de récupération affirmait sa culture de rue.
• une volonté de provoquer. prenons par exemple
  OLDENBURG Claes (né en 1929), The Big Man, 1960,
  carton ondulé, papier journal, bois, peint avec de la caséine, H : 469,9 cm, Cologne, Musée Ludwig.
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  ou encore Ben Frost qui détourne des packagings de grandes marques en y juxtaposant des personnages de culture pop.