Le mot COVID est intéressant à écrire ainsi : CO-VIDE. Oui, il est évident que le confinement 2 nous a tous vidés, en commun et en même temps peu à peu de tout ce qui nous animait avant.
J’ai entendu beaucoup de créateurs tout art confondu, parler de vide créatif et de sérieuses baisses d’énergie. Annulations d’évènement, fermetures de lieux d’exposition, piètre couverture médiatique pour les arts visuels, abattement du public, tout en rajoutait à cette morosité ambiante, voilà l’ambiance de ce confinement artistique 2. Pour ma part, jusqu’au deuxième confinement, j’ai été vaillante en terme de création car j’avais tellement de chose à exprimer.
Force est de constater que dans le brouhaha d’une époque trop tourmentée et trop speed qui m’accaparait juste avant cette crise sanitaire, le découragement me gagnait aussi quand au devenir de l’humanité sur cette Terre. Vingt ans à imaginer un monde d’après en peinture, j’avoue que j’en étais épuisée.
La résignation commençait à me gagner. A quoi bon!
Mais ne sachant rien faire d’autre, j’ai pris les pinceaux dès le début de la pandémie et j’ai poursuivi mon périple jusqu’au second confinement artistique. Car s’il y avait bien une chose que cet incroyable virus n’avait pas altéré, c’était mes visions.
J’ai continué à créer dans la même veine. Selon l’énergie du jour qui m’habitait, des travaux allant de XXL à XXS (5x2m pour le plus grand à 10x15cm pour les plus petits) se sont succédés avec frénésie. Tout en créant, mon optimisme incurable me laissait penser qu’il ferait de même chez toute personne créative qui repenserait totalement son propre domaine d’intervention.
Alors place à de nouvelles approches pour tous dans le monde d’après, pensai-je avec foi !
L’impression de tomber dans un trou noir pendant ce confinement artistique 2
D’ailleurs peut-être n’est ce pas si délétère que cela et peut-être est-ce même salutaire, une façon de mourir pour renaître. Car aussi longtemps que nous considérerons le vivant comme un moyen et non comme une fin, rien ne changera. Ce n’est pas une crise sanitaire qu’il nous faut traverser mais bel et bien une crise existentielle. Toutefois j’aimerais tellement qu’elle ne passe pas par une grave crise humanitaire avec son cortège de laissés pour compte.
Bien sur les choses peuvent rester en l’état, surtout si nos gouvernants adoptent des politiques autoritaires pour les maintenir coûte que coûte sur les conseils appuyés et persistants de ceux à qui ce contexte profite. Mais je me mets à espérer que les populations bifurquent dorénavant animées par des impératifs écologiques et la satisfaction d’œuvrer pour des besoins collectifs et non plus qu’individuels.
Ces pièces sont à voir et à acquérir chez Singulart.
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