Pollens divers prélevés à la volée dans un coin de nature. Vision artistique d’anémogamie (pollinisation par le vent).
Inspirée par mon jardin, cette série est une sorte d’hommage à la nature pour son exubérance et sa vitalité symbolisés par le pollen. Une autre façon de dire ainsi l’importance de remettre le vivant et sa fécondité sans limite au centre de nos vies.
On voit seulement dans le végétal, un cadre où nous existons, distant et difficile à appréhender. Ici je le regarde comme objet d’art et l’utilise bien sûr comme motif dans ma peinture.
J’aime me plonger dans le règne végétal avec curiosité. Chargé de grâce et de mystère, je le célèbre, comme Odilon Redon révélait le végétal de façon saisissante dans une peinture mystique.
Je ne me contente pas de reproduire certains de ses représentants, mais les « écoute » puis les « travaille ». Ainsi, le végétal participe aux enjeux de ma création et mon enjeu de création aujourd’hui est plutôt écologique, en ces temps de changement climatique.

Le format de chaque pièce a été conçu comme celui d’une porte. L’idée est de suggérer le passage d’un sas permettant de pénétrer dans un univers végétal aux dimensions exacerbées. Passés ce seuil, laissons nous contacter, envelopper et irriguer par les forces vitales. Into the wild 11,12,13,14 peuvent être associés en une œuvre monumentale (voir photo).

Ce quadriptyque transmet la puissance contagieuse de la nature par la représentation du pollen. Virevoltons avec eux, laissons -nous « féconder » par leur énergie vibrante.
Acrylique, Encre sur Tissu (225x90cm) / chaque.
Ce qui chante et infuse d’un tableau est à l’image d’un pollen qui se répand.
Quand le fond du jardin est un voyage dans d’autres dimensions.
On entre là dans une force centrifuge qui nous ramène jusqu’au plus profond de nous même.
Ainsi imbibés dans un coin de nature, où que nous nous tournions, nous sommes alimentés… et nous alimentons. C’est une évidence.
Si c’est parfois poussif, peut-être est-ce nous qui nous coupons momentanément du circuit.