« Femmes, je vous aime » est une série en hommage à la femme, plus précisément à l’énergie féminine. Celle qui colorise les femmes.
Je crée souvent en taille XXL, mais parfois j’ai besoin de travaux plus intimes, alors les petits formats méditatifs s’imposent. Je les façonne l’un après l’autre sans m’arrêter, c’est-à-dire sans interrompre la veine inspiratrice. Une sorte de longue conversation qui de travaux en travaux s’approfondit. J’ai l’impression que mon univers se ressert autour de moi pour me permettre d’apercevoir d’infimes et sensibles petits détails. J’embrasse l’image dans sa totalité et pénètre facilement en elle pour la composer, la réaliser et la peaufiner. Cette collection comporte 14 pièces sur papier, format A4.
Je me suis servie une fois encore de supports de communication. Les publicités dans les magazines féminins affichent à toutes les pages des représentations de femmes idéalisées évidement. J’ai transféré ces silhouettes, les ai baignées dans un environnement aux couleurs acryliques intenses et superposées de formes envahissantes afin d’évoquer la multidimensionnalité d’une existence au féminin.
Une résonance intime entre toutes ces dimensions s’installe pour faire front aux obligations et adversités du quotidien.
Chaque coup de pinceau et point de broderie porte en lui une perpétuelle liaison qui insuffle une énergie dynamique et nécessaire entre ces femmes et le tout.
Chercher à équilibrer le figuratif et l’abstraction
Ici, j’ai voulu raconter la complexité des émotions humaines dans des histoires de femmes. Des lignes blanches en zig zag encerclent les personnages pour les protéger. Les spirales cousues de fils blancs symbolisent la vie qui en mouvement continu les alimentent. Ces travaux sont une célébration de la parfaite connivence entre la forme et l’esprit.
Jouer avec l’acrylique et l’encre n’a pas suffit et j’ai souhaité introduire un médium supplémentaire : la broderie en soumettant mes dessins sur papier à la machine à coudre. Dessiner à la machine à coudre sur ce support n’est pas chose simple. Le papier glisse, le papier se blesse et se fend sous l’aiguille, il faut maitriser cette union improbable. Ce fut une belle découverte visuelle. D’ailleurs, cette histoire a eu une suite puisqu’elle a précédé « mouchoirs de poche » dont j’ai déjà parlé.
Pour les femmes, la route est longue.

Femmes, je vous aime et je suis persuadée que votre force partout irriguera le monde !
Ici, je les fige un instant pour qu’elles se ressourcent, qu’elles reprennent haleine.
Le sommet -si tant est qu’il y en ait un- n’est pas à portée de vue.
Les flots tumultueux du passé ont occasionné bien des méandres et la route est depuis toujours tortueuse et torturée. Malgré l’adversité, les femmes restent déterminées, ce sont des battantes.
« Femmes, je vous aime » est un prolongement d’une autre série à partir d’affiches de prêt-à-porter féminin déstructurées et restructurées « Femme recomposée » donc j’ai déjà présenté les caractéristiques ici.

Geneviève
17 avril 2025, 9 h 35 minTellement en chemin ! Merci