Dans de petits villages, parfois naissent des initiatives amoureuses de l’art et de culture. Que du bonheur!
A Marianne, qui vient de nous quitter et qui a largement œuvré pour un tel projet!
A l’origine, il y avait un très ancien petit bâtiment en ruine, près du Portail Aiguier à Saint- Saturnin- lès- Apt (Luberon-Provence). Son propriétaire Jacques Chanet voulait, en créant le fonds de dotation « L’Atelier de Chaupierre », restaurer ce bâtiment puis donner à ce lieu une destination artistique. Dans le cadre d’un Chantier Ecole du Patrimoine de l’association Acta Vista, sept personnes en recherche d’emploi ont acquis en une année, à l’occasion de cette restauration, une qualification de maçon du bâti ancien. Ainsi dès l’origine, jusque dans les murs, il y a une vocation d’ouverture de l’art vers tous les publics.
L’association « Les Ateliers du Portail » a été créée, dans le double but d’ancrer l’Atelier de Chaupierre dans la vie locale et de le faire vivre à travers des manifestations artistiques (stages, expositions, conférences, résidences d’artistes) mettant en valeur toutes formes de créations artistiques, sans pour autant limiter son action à ce lieu.
Les Ateliers, lieux d’échange, ont vocation à rompre la distance entre des artistes et un public varié invité à devenir acteur chaque fois que possible.
En permettant à différents artistes de travailler ensemble, soit à une œuvre commune, soit sur un thème commun, les Ateliers favorisent la rencontre entre créateurs.
Ils devraient également contribuer à enrichir la réflexion sur la politique culturelle locale et ses implications en terme d’accès de tous au monde des arts.
Un lieu transformiste
L’intention est de proposer au public des ateliers de pratiques artistiques. Guidés par des artistes spécialistes en la matière, les participants pourront s’initier le temps d’un week-end à toutes sortes de disciplines.
J’ai commencé la série par « l’art du collage sous toutes ses coutures ». Évidemment tout le monde croit connaître cet art extrêmement foisonnant. Toutefois, cette technique a de multiples façons d’être entreprise.
Elle privilégie la spontanéité, l’authenticité et déverrouille la créativité. Bien accompagnée, elle permet toujours d’étonnants résultats et cela même si l’on se sent débutant.
Max Ernest définissait le collage de la façon suivante : « Accouplement de deux réalités en apparence inaccouplables sur un plan qui en apparence ne leur convient pas. »
C’est vous dire le non sens de la situation. Mais c’est justement en dépassant ces obstacles que vont naître la poésie et l’originalité d’une composition.
Une fois encore, bien que les participantes étaient pour la plupart débutantes, j’ai été impressionnée par leur créativité et leur exigence quand à la tenue de leurs travaux. Je suis par ailleurs toujours stupéfaite des rendus très différents obtenus malgré des consignes identiques. Et puis surtout, ce qui les a bouleversées, c’est qu’elles passaient 7h d’affilée penchées sur leur ouvrage, totalement concentrées jusqu’à en oublier de s’arrêter pour déjeuner le midi. Mais moi, je sais à quel point lorsqu’on crée, on oublie tout, on se prend au jeu et on s’étonne de ce que l’on est capable de faire. Une vraie découverte pour certaines, qui comptent bien reproduire l’expérience. Bravo !
…
Si cela vous tente, essayez et vous constaterez.
Pour plus d’infos, envoyer un email : lesateliersduportail(at)orange(point)fr
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