Quand les choses deviennent d’une banalité effrayante, restons extraordinaires face aux vagues d’attentats.

Cécité, lucidité…au choix !

22 mars 2016, nous voici à nouveau sidérés par des attentats qui se succèdent et se ressemblent.
Comment consolez nos yeux hagards, comment échapper à toutes ces visions destructrices liées aux vagues d’attentats incessantes?

Si ce monde nous échappe, nous bouleverse, nous désespère,  quel autre choix nous reste-t-il alors que celui de créer pour le recréer.
Créer un autre monde possible comme disent certains est de la responsabilité de tous.
Mettons tous en branle nos dimensions créatives et artistiques.
En créant, on reste vivant.
Et pour créer, on met à distance la peur car il faut bien sûr sauter dans l’inconnu et plonger intensément dans notre présence au monde.

Quand le monde nous désole, nous déboussole, laissons-nous gagner par une furieuse envie de créer. Jetons-nous dans le vide, en gardant à l’esprit que celui-ci n’est pas un néant mais un plein. Il est déterminant de se jeter sans peur et avec lucidité pour tout ré-envisager, c’est vital.
Sachons que, plus notre détermination est profonde, plus l’impression de s’aventurer dans une entreprise hasardeuse et insouciante est chassée. Cela prend plutôt des allures de voyage pour échapper à l’enfer du décor et qui sait rejoindre un petit coin de paradis.

S’échapper du passé trop bien connu, pesant et éculé et passer les frontières de l’inconnu, telle est l’attitude la mieux adaptée pour toute création, y compris pour nos créations artistiques.

Soyons des migrants, faisons-le avec humilité et discrétion, effaçons-nous presque et survolons de nouveaux territoires car refuser de mourir, c’est surtout ne pas faire semblant de vivre.

Comme un dessin ou un gif animé en dit plus long qu’un discours, voir aussi l’article :
Nouveau départ, séance tenante